mercredi 4 août 2010

Le chagrin des ogres

Jeudi 22 juillet :

Le bouche à oreille fonctionnant à la vitesse de l'éclair pendant le festival, nous étions impatients de voir Le chagrin des ogres, de Fabrice Murgia, un spectacle de la compagnie Artara, produit par le Théâtre National- Bruxelles.

Inspiré par des faits divers notoires (séquestration, pédophilie, tuerie provoquée par un adolescent...), l'auteur a créé deux personnages d'adolescents : un garçon - qu'il interprète - et une fille, enfermés dans leur désespoir et dans des fantasmes nourris de ces faits divers qu'ils mêlent aux événements de leur vie réelle. Ils sont enfermés aussi physiquement, à l'arrière de la scène où nous les percevons à travers une vitre-vitrine. Deux grandes baies de verre - leurs chambres respectives -. Ils s'adressent au public par le truchement d'une caméra qui projette leur image sur la scène.
En direct, une enfant-femme en robe de communiante-mariée tachée de sang crie son histoire et la leur d'une voix tantôt enfantine, tantôt adulte et parfois d'une raucité qui fait frissonner. La musique qui l'accompagne se fait alors tonitruante, achevant d'installer une atmosphère de cauchemar.
Ce qui surprend, c'est l'irruption inattendue du rire, de la légèreté (par éclairs !) côtoyant cette noirceur. Oui, par moments, l'enfance affleure dans son innocence et sa lumière.
Ce premier texte de théâtre de Fabrice Murgia, auteur de 27 ans, a été, à juste raison, très remarqué. Auteur à suivre...

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